
C-L'Agriculture
Comme dit précédemment, nous avons remarqué que la Brévenne a été détériorée suite à plusieurs facteurs. L'industrialisation a permis de créer des pesticides, des machines de travail comme les tracteurs, des usines qui tirent vers l'élevage intensif, toutes ces nouveautés ne sont pas forcément en accord avec l'environnement. De plus, l'industrialisation a modifié le climat, ce qui a aussi un impact sur l'agriculture. Par exemple, si la température augmente de plusieurs degrés dans les futurs années, voire siècles à venir, certains types d'agricultures ne seront plus possibles.
L'Ouest Lyonnais, où se trouve la Brévenne, est un endroit agricole spécialisé dans l'élevage, la viticulture, les cultures céréalières, le maraîchage (légumes), l'arboriculture (fruits). D'autres exemples d'agricultures :

Répartition des surfaces cultivées en 2000 (en % Surface Agricole Utile)

Données agricoles principales du bassin versant Brévenne-Turdine (données
issues du RGA 2000)
Les pesticides sont des produits chimiques nocibles contre des insectes, champignons, vers et «mauvaises herbes » parasites. Les agriculteurs s'en servent, ainsi que des engrais chimiques, afin de neutraliser en masse les organismes cités précédemment, ce qui facilite la croissance des agricultures et augmente la production mais altère à la propreté des eaux. Les produits nocifs sont transportés par la biais de la pluie, de l'air, de la terre qui a absorbé les différentes substances et se retrouvent dans les cours d'eau, comme celui de la Brévenne. Ainsi, une rivière peut être polluée par des activités qui se trouvent à plusieurs kilomètres d'elle.
Les machines agricoles comme les tracteurs et les moissonneuses-batteuses mènent à une modernisation de l'agriculture qui permet d'augmenter la vitesse et la quantité. Elles ont été une invention révolutionnaire pour les agriculteurs qui s'économisaient physiquement et pouvaient travailler et vivre plus vieux. Cependant, ces machines nécessitent de l'essence, des matériaux parfois non recyclables tels que le caoutchouc et une construction en usine. Tous ces facteurs mènent à une dégradation de l'environnement et donc, par déduction, de la vallée de la Brévenne.
Les usines sont apparues à partir de la Révolution Industrielle, en 1840. Elles sont constituées de plusieurs machines et sont destinées à la production industrielle de masse. Elles permettent un travail plus rapide avec une production beaucoup plus forte et un coût moindre. Ainsi, beaucoup de personnes, pas forcément agricultrices, ont fait le choix d'investir dans des usines où la rentabilité serait meilleure. Il n'existe pas d'usine agricole dans la vallée de la Brévenne cependant nous avons voulu en parler car certaines bêtes peuvent provenir de la vallée de la Brévenne et la viande que l'on mange peut être issue d'une usine agricole. La plus proche de notre lieu d'études se trouve dans l'Ain et est gérée par GAEC de l’Espérance. Leur projet est d’engraisser 1000 jeunes bovins dans des conditions défavorables. On peut alors se poser des questions par rapport à l'éthique quant au traitement des animaux dans les abattoirs et de leurs conditions de vie. Certes, il n'y a pas d'impact quant à la disparition des espèces, mais plus sur leur traitement.

Grâce au diagnostic sur les risques de transfert des pesticides et état des lieux des pollutions agricoles par le SYRIBT, nous avons récolté des informations précises sur les pesticides et produits chimiques utilisés par les agriculteurs.
Par exemple, pour le maïs, ils utilisaient, avant 2003, des désherbants qui contenaient 2 molécules à très fort grammage :
l'atrazine : environ 4000 g/ha avant 1993, puis 1000 g/ha jusqu’en 2003, date de son interdiction,
l'alachlore : 2400 g/ha
L'atrazine, trop néfaste pour l'environnement, a été remplacé par la pendiméthaline, la diméthanamide et le
S-métolachlor.
Pour la viticulture, les molécules les plus utilisées sont le diuron et le flazasulfuron, le glyphosate et l’aminotriazole. L'utilisation de toutes ces molécules est mauvaise pour notre environnement et les agriculteurs n'en sont pas forcément conscients. Toutefois, le ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt surveille de près les doses de produits chimiques utilisées car la nourriture qui provient des surfaces traitées peut être altérante voire mauvaise pour notre organisme. Les animaux vivant dans les zones exposées aux produits chimiques peuvent aussi en être victimes ainsi que toutes espèces vivantes côtoyant un périmètre proche.
Ainsi, l'agriculture biologique est apparue, une agriculture qui affirme ne pas utiliser de produits chimiques altèrant la qualité de l'environnement ; elle vise à respecter l'équilibre naturel. Elle est certifiée par ce label :
Ce type d'agriculture est certes plus cher mais beaucoup plus sain.
De plus, manger de la nourriture locale permet de limiter les trajets, donc la pollution. Aussi, notre alimentation sera de meilleure qualité puisqu'elle n'aura pas été transportée.